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Message par Invité Mer 2 Sep - 18:23

Michel doit IMPERATIVEMENT tenir compte de la construction du MNR. Afin de créer une unité de texte et de cohésion argumentaire.






Pour que vive la France
Les propositions : la France à nouveau
Chapitre 4 : EUROPEENS D'ACCORD
 
L'Europe n'est pas une idée, c'est une réalité. Loin de se réduire à un projet politique imaginé par des idéologues ou à une entreprise juridique concoctée par des ingénieurs sociaux, elle existe, telle une entité charnelle, depuis la nuit des temps. Aussi, quoi de plus absurde que de chercher à établir un quelconque antagonisme entre certains que l'on qualifierait d'opposants à l'Europe et d'autres que l'on présenterait comme ses partisans? On ne peut pas être pour ou contre ce qui est. On ne peut que constater la réalité et lui témoigner plus ou moins d'intérêt. Le vrai débat se situe donc ailleurs. Portant sur l'organisation du vieux continent, il oppose les tenants de l'Europe mondialiste aux promoteurs de l'Europe des nations, ceux qui veulent utiliser la construction européenne pour détruire les patries à ceux qui veulent en faire un instrument de renaissance.
 
Pour l'Europe contre Bruxelles
 
Partisan de cette seconde conception, le Mouvement national républicain est sans doute, parmi toutes les forces politiques françaises, le mouvement le plus attaché à la réalité européenne. Attaché à notre patrimoine de civilisation, le MNR s'affirme en effet comme la force politique de défense de notre identité. À ce titre, l'Europe est pour lui une précieuse composante de notre personnalité qui vient enrichir les entités essentielles représentées notamment par la famille, les provinces et la nation.
La nation n'est en effet pas l'ultime cercle d'appartenance, car, au-delà, nous sommes aussi partie prenante dans la communauté de civilisation que constitue l'ensemble des nations européennes. Communauté très forte qui établit, entre les Européens et les autres peuples qu'ils n'ont pas engendrés, une distance beaucoup plus grande que celle qui peut les séparer. Les peuples européens sont en effet unis par une même civilisation ancrée dans une histoire, une religion, une origine commune. Ils ont tour à tour dominé le monde, ils se sont battus les uns contre les autres, mais ils ont aussi cheminé côte à côte, se sont influencés mutuellement et ont créé, chacun avec son génie propre, une culture qui n'aurait jamais pu éclore coupée des autres. Pour nous, l'Europe constitue donc d'ores et déjà une réalité tangible, celle d'une famille de peuples unis par une commune civilisation.
Civilisation si forte que les Français, comme d'ailleurs les autres peuples du vieux continent, cesseraient d'exister en tant que tels s'ils perdaient leur caractère européen. Si, en effet, la France n'était plus demain la patrie d'un peuple européen, au sens où le définit le général De Gaulle, c'est-à-dire "d'abord et avant tout un peuple de race blanche, de religion chrétienne et de culture grecque et romaine", elle cesserait d'être elle-même. Indissociable de l'Europe, notre pays n'existe qu'en tant que nation européenne. On peut même affirmer que la France est la synthèse la plus réussie du vieux monde. Au carrefour des influences celtes, romaines, germaniques et scandinaves, notre patrie est par excellence une nation européenne.
C'est pourquoi on ne peut défendre nos identités sans être attaché à cette réalité essentielle que constitue notre continent. On ne peut se faire le chantre de nos familles, de nos provinces et de notre nation et ignorer l'Europe, laquelle vient couronner en quelque sorte ce magnifique édifice. Aussi, défenseur exigeant de nos identités, le Mouvement national républicain, loin d'être hostile à l'Europe, se définit au contraire comme un farouche partisan de la préservation et de l'épanouissement de tout ce qu'elle représente depuis des siècles.
 
Non à l'euromondialisme
 
Est-ce à dire pour autant que nous serions favorables à l'Europe de Bruxelles? Certainement pas. Car cette Europe-là est en réalité une entreprise mondialiste qui veut non seulement détruire notre nation mais aussi mettre en péril l'identité, la liberté, la prospérité et la sécurité de notre peuple. Elle tend en effet à annihiler toute identité : non seulement les personnalités nationales sont systématiquement gommées, mais la spécificité européenne est par ailleurs totalement ignorée.
Ainsi les sectateurs de l'Europe de Bruxelles ont-ils entrepris de dissoudre l'Union douanière de la Communauté dans un ensemble euro-méditerranéen, créant ainsi une zone de libre-échange englobant l'Europe et tous les pays du pourtour de la Méditerranée. Quant au Marché unique, à peine était-il réalisé que certains proposaient déjà de passer à la phase suivante : le marché unique transatlantique euro-américain. Et surtout les européistes veulent maintenant faire entrer la Turquie dans l'Union avec l'idée de l'étendre progressivement à tout le pourtour de la Méditerrannée. Car l'objectif consiste non pas à substituer une réalité européenne à des entités nationales, mais à détruire les identités, quelles qu'elles soient, pour les dissoudre dans un ensemble plus vaste à l'échelle de la planète.
 
Non à l'eurocratie
 
Pour parvenir à cet objectif, la structure bruxelloise s'attaque d'abord à toutes les spécificités nationales au nom de l'unification européenne. Il s'agit d'harmoniser à outrance la réglementation des pays de l'Union et, pour ce faire, d'utiliser les institutions européennes comme une gigantesque machine bureaucratique à rédiger des règlements sans aucune limite de compétence. Tout y passe : la composition du chocolat, l'agencement des salles de repos dans les usines, les caractéristiques des étals sur les marchés.
L'intégration avance dans tous les secteurs, tel un rouleau compresseur, au point qu'il y aura bientôt moins de différences juridiques entre les pays européens qu'entre les États des États-Unis. Ainsi la suppression de la peine de mort a-t-elle été imposée par l'échelon européen à tous les pays de l'Union, alors qu'en Amérique, certains États l'ont abrogée pendant que d'autres continuent de l'appliquer.
 
Non à l'eurodictature
 
Les méfaits normalisateurs de l'Europe bruxelloise sont d'ailleurs d'autant plus redoutables que celle-ci conduit le processus de déracinement de façon oligarchique, en se passant de l'assentiment des peuples et en mettant en cause la liberté des Français. Aussi l'entreprise bruxelloise revêt-elle un caractère totalitaire et constitue-t-elle une menace de première grandeur pour la République, laquelle se trouve dès lors gravement compromise dans l'un de ses principes fondateurs que constitue la souveraineté populaire. Les ministres et les députés en effet ne contrôlent plus que la moitié des textes régissant la vie des Français et les lois qu'ils votent peuvent être rendues inopérantes par un règlement européen adopté en dehors d'eux. Ainsi, lorsque M. Chirac a annoncé qu'il réduirait à 5,5% le taux de la TVA sur la restauration, il s'est trouvé dans l'incapacité de tenir sa promesse faute d'une autorisation de Bruxelles.
Pourtant, la constitution dispose clairement dans son article 3 que "la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par voie de référendum". Mais l'Union n'en a cure : selon la Cour européenne de justice, les textes constitutionnels eux-mêmes sont juridiquement inférieurs au droit européen! La république et donc la démocratie se trouvent bafouées par l'Europe bruxelloise. Le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple laisse la place au gouvernement de la Commission par les technocrates contre la nation.
 
Contre la politique de Gribouille
 
Et tout cela, pour quel avantage ? Aucun, puisque cette Europe, loin de résoudre les problèmes concrets de nos compatriotes, ne contribue en réalité qu'à les aggraver. En ouvrant les frontières de notre pays, tout en démantelant celles qui séparent la Communauté du reste du monde, Bruxelles livre nos entreprises à une concurrence sauvage et déloyale qui les conduit trop souvent au dépôt de bilan ou à la délocalisation, c'est-à-dire, dans les deux cas, à l'augmentation du nombre des chômeurs.
Qui n'a pas entendu la plainte de ces dirigeants de petites ou moyennes sociétés, pris au piège des décisions contradictoires de l'Europe bruxelloise? Ainsi ce patron d'une conserverie de poisson près de Boulogne, contraint d'augmenter ses coûts de fabrication afin de financer les lourds investissements exigés pour mettre son usine aux normes européennes et qui se voit obligé dans le même temps de baisser ses prix de vente pour faire face à l'ouverture des frontières décidée à Bruxelles, laquelle le met en concurrence avec des entreprises situées en Afrique qui, naturellement, ne respectent aucune des normes auxquelles il est lui-même soumis.
Et que dire des agriculteurs de notre pays, condamnés à vendre leurs productions de blé, de maïs ou de bœuf à des prix proches des cours mondiaux alors que ceux-ci sont inférieurs à leurs prix de revient? Placés eux aussi dans une situation insupportable, ils ne survivent que grâce aux subventions qu'ils reçoivent de l'Europe, jusqu'à ce que celles-ci soient progressivement supprimées et que leurs terres soient mises en jachère.
Quant à l'immigration, elle se trouve facilitée et encouragée par la suppression pure et simple des frontières intra-européennes et par le principe de libre circulation des étrangers à l'intérieur de la Communauté. Résultat : le clandestin turc trafiquant de drogue peut passer la frontière franco-allemande avec autant de facilité que la ménagère française rapporte chez elle son pain acheté dans la commune d'à côté. Plus grave encore, le traité d'Amsterdam, en transférant aux instances bruxelloises les compétences étatiques en matière d'immigration, limite la capacité des Français à décider eux-mêmes qui peut entrer sur leur territoire et y résider. Avec Bruxelles, le flux de l'immigration ira donc croissant, parallèlement d'ailleurs à la montée de la délinquance et de la criminalité, elles aussi favorisées par la disparition des frontières.
Par son objectif mondialiste et par les moyens contraignants qu'elle utilise pour l'atteindre, l'Europe bruxelloise ne contribue qu'à compliquer et à amplifier les problèmes des États membres.
 
Contre l'union des faiblesses
 
Améliore-t-elle pour autant la puissance, l'indépendance et la sécurité collective des nations européennes face au reste du monde? Nullement, puisque cette Europe ne songe pas à s'ériger en grande puissance ni à s'imposer face aux États-Unis ou au Japon. Effarouchée par la puissance, elle se montre encore plus impotente que chaque nation prise isolément. Dans tous les domaines, économique, militaire ou diplomatique, l'Europe se comporte en vassale docile des États-Unis et ne s'oppose jamais à leurs intérêts. On l'a vu dans les négociations commerciales internationales ou dans les relations au sein de l'Otan.
Cette incapacité congénitale à exiger l'indépendance et à rechercher la puissance est d'ailleurs ouvertement revendiquée par les instances communautaires. L'Europe n'a pas vocation à devenir une superpuissance ni une forteresse, entend-on régulièrement dans la bouche des ministres, des députés ou des fonctionnaires européens. Mais alors, à quoi sert-il de construire cette Europe-là ? L'union fait la force, dit-on parfois pour justifier l'entreprise, mais de quelle union peut-il bien s'agir si l'on rassemble des faiblesses pour fuir la puissance ?
 
Contre l'instrument du mondialisme
 
En réalité, l'Europe bruxelloise n'est animée que par des considérations mercantiles et n'a de sens que pour accélérer la marche forcée vers la mondialisation. Loin de constituer un projet, l'Europe de Bruxelles n'est qu'un instrument au service des penseurs anglo-saxons de l'économie globale. Ces penseurs qui conçoivent l'avenir sous la forme d'un grand marché mondial où domineront les forces de l'argent enfin libérées des contraintes, à leurs yeux dépassées, que représentent encore les nations, les peuples et les civilisations.
L'Europe de Bruxelles, parce qu'elle est d'essence mondialiste, n'effectue qu'une entreprise de destruction et ne sert aucun travail de construction. Elle détruit une œuvre historique pour n'aménager sur ses décombres qu'un grand espace économique. Elle remplace les conquérants, les génies et les bâtisseurs de nos anciennes nations par les technocrates de Bruxelles et les banquiers de Francfort. L'Europe de Maastricht, c'est la flamme d'une immense civilisation confiée à des bureaucrates et à des marchands !
 
Pour l'Europe des nations
 
Voilà pourquoi le Mouvement national républicain s'oppose à cette entreprise et se bat résolument pour cette autre forme d'organisation de notre continent que constitue l'Europe des nations, une Europe à la fois européenne, indépendante et puissante.
Cette nouvelle Europe veut, au contraire, rendre aux peuples européens la puissance qu'ils ont perdue et leur permettre ainsi de mieux défendre leurs intérêts et leur identité. Avec ce projet, nous voulons en effet organiser la famille des vieilles nations du continent de telle sorte qu'elles puissent faire contrepoids aux États-Unis d'Amérique et proposer aux peuples du monde un autre avenir que celui du grand melting-pot planétaire. Opposée au matérialisme et au déracinement, cette nouvelle organisation de l'Europe doit s'appuyer sur les valeurs de notre civilisation.
Ainsi existe-t-il deux conceptions antagonistes de l'organisation du vieux continent, l'Europe mondialiste mise en œuvre par l'établissement qui veut niveler, mélanger et dissoudre, et la nouvelle Europe proposée par le MNR qui veut préserver, transmettre, combattre et conquérir. Alors que l'une se soumet aux forces aveugles de la mondialisation, l'autre veut les dompter et les réguler. Pendant que l'une plonge les peuples dans le mercantilisme, l'autre veut leur redonner la puissance. Et, si l'une représente la fin de l'histoire pour les nations, l'autre vise à leur rendre un destin digne de leur histoire passée.
Il s'agit là de deux visions de l'Europe totalement antinomiques et c'est entre elles que les Français doivent aujourd'hui choisir leur destin. Dans notre pays, la classe politique, et l'établissement en général, considèrent que la question est définitivement tranchée et qu'il n'y a d'ailleurs pas d'alternative, le seul avenir possible étant celui de l'Europe bruxelloise. Le Mouvement national républicain, quant à lui, refuse ce déterminisme et fait pour la France le choix clair de l'Europe des nations.
 
L'Europe, première puissance
 
Pour réaliser ce grand projet au service de la France et des autres nations européennes, nous voulons revoir entièrement la construction institutionnelle de l'Europe. Alors que le monde se structure, selon un schéma multipolaire, autour de quelques grands ensembles tels les États-Unis, la Chine, l'Inde ou la nébuleuse islamique, il faut que l'Europe devienne, elle aussi, un grand pôle de puissance et pourquoi pas le premier. Tel est en tous cas, pour le MNR, le but principal de la construction européenne.
Pareil projet peut paraître utopique, il est pourtant réalisable car notre continent dispose toujours des atouts nécessaires pour y parvenir. Sur le plan économique, l'Europe se place déjà en tête puisqu'avec un PIB de dix mille milliards d'euros, elle fait jeu égal avec les États-Unis. Et s'il est vrai qu'actuellement, l'économie européenne a un taux de croissance beaucoup plus faible que celui de la Chine par exemple, le PIB de cette dernière est encore loin du nôtre en valeur absolue.
Sur le plan démographique, l'Union européenne entre aussi dans la catégorie des géants, puisqu'elle se situe en troisième position dans le monde, loin devant les États-Unis avec quatre cent cinquante-cinq millions d'habitants contre deux cent quatre-vingt-quinze millions. Et, si la population européenne est très inférieure à celle de la Chine (1,3 milliard d'habitants) ou de l'Inde ( un milliard), c'est dans un rapport de un à trois ou de un à deux, ce qui ne constitue pas un handicap insurmontable.
Certes, la fécondité européenne est insuffisante et devrait faire l'objet d'une grande politique nataliste. Certes, la croissance économique de l'Union européenne est faible et devrait être stimulée par des initiatives d'envergure. Mais l'Europe dispose encore de tous les atouts pour s'imposer dans le monde. D'autant qu'en dehors du poids de son économie et de l'importance de sa population, elle n'a rien perdu de ses talents, de sa créativité et de son savoir-faire. L'Europe, si elle le décidait, pourrait sans difficulté majeure s'imposer comme la première puissance mondiale.
 
L'Europe respectueuse des nations
 
Le MNR est donc partisan de changer complètement l'orientation qui a été donnée à l'Europe depuis plusieurs décennies et, plus précisément, de faire exactement le contraire de ce qui a été fait. Aujourd'hui, Bruxelles s'occupe de tout et de n'importe quoi, sauf de l'essentiel. L'Europe de demain devrait se consacrer à l'essentiel et laisser les États s'occuper du reste. Il s'agirait pour les instances de l'Union de renoncer à la plupart de leurs compétences concernant la vie quotidienne des citoyens pour se concentrer sur tout ce qui peut rendre sa puissance collective à l'Europe. Il faut redistribuer entièrement les cartes entre l'Union et les États, et ce faisant, permettre aux pays du continent de retrouver une véritable marge de manœuvre politique. Pour autant, s'il est bénéfique que les nations disposent à nouveau d'une partie importante de leur souveraineté, le MNR n'est pas opposé à ce qu'elles en transfèrent une autre part à l'échelon européen, à condition toutefois que ce dernier en fasse un instrument de puissance.
Là encore il convient de changer de cap à cent quatre-vingt degrés. Aujourd'hui, la structure bruxelloise réduit au minimum la souveraineté des nations et ne fait rien de celle qui lui est déléguée. Il nous faut maintenant une Europe qui préserve au maximum le pouvoir des États et qui développe à son niveau une vraie souveraineté européenne. Sortons du débat archaïque entre souverainistes et européistes, pour ou contre les délégations de souveraineté ! La vraie question est de savoir si Bruxelles valorise ou neutralise le pouvoir qui lui est confié. À cet égard, le MNR propose une réponse claire : les institutions européennes ne doivent plus annihiler mais démultiplier la souveraineté. Elles doivent, en d'autres termes, créer de la puissance. C'est cet impératif qui devrait devenir, dans tous les domaines, le mot d'ordre de l'Union : renforcer la puissance collective de l'Europe.
 
Le patriotisme économique européen
 
En matière économique, notre continent devrait dans cet esprit se battre pour ses intérêts et adopter une démarche à la fois offensive et défensive dans le cadre d'un véritable patriotisme économique européen. Face à la mondialisation débridée qui provoque de profonds traumatismes aussi bien dans les pays riches que dans les États pauvres, l'Europe devrait plaider pour une régulation des échanges économiques internationaux et pour une maîtrise du processus de globalisation. À cet égard le MNR préconise l'instauration d'écluses douanières aux frontières de l'Europe. Un tel dispositif, établissant des taxes ou des quotas en contrepartie de coûts salariaux exagérément bas ou de taux de change monétaires ouvertement sous-évalués, permettrait de mieux préserver notre industrie et de lutter avec efficacité contre les délocalisations. Ce serait un outil supplémentaire pour combattre le chômage en France et en Europe, mais ce serait également un instrument utile pour maintenir sur notre sol les industries indispensables à notre indépendance stratégique.
 
Une stratégie industrielle offensive
 
L'Union européenne devrait aussi s'engager dans un processus industriel offensif. Or aujourd'hui, avec une Commission jouant un rôle purement répressif, il n'en est rien. L'action principale de cette dernière, placée sous le signe de la libre concurrence, consiste en effet à proscrire les aides aux entreprises et à limiter les regroupements ou les fusions de sociétés. Il y a quelques années, par exemple, elle a délibérément freiné le gouvernement français dans ses démarches pour sauver Alstom, prenant cyniquement le risque de voir ce fleuron de notre industrie déposer son bilan. De même, elle a interdit à Péchiney d'acquérir le Canadien Alcan, ce qui a permis à ce dernier d'acheter quelques années plus tard la société française leader dans la production d'aluminium. Dans les deux cas, la Commission a joué contre les intérêts industriels de la France et donc de l'Europe.
En rupture avec cette politique absurde, le MNR entend que l'Union se préoccupe dorénavant de susciter, favoriser et encourager la création de grands groupes industriels européens capables de devenir des numéros un mondiaux. Il faut à notre continent une véritable stratégie industrielle visant à placer l'Europe en tête dans tous les domaines d'activité possibles, que ce soit par exemple dans les secteurs de l'informatique, de l'électronique, de la biologie, de la robotique, de l'écologie, de l'énergie ou des nanotechnologies. Dans tous ces domaines et dans bien d'autres, l'Union devrait chercher à placer l'industrie européenne à la première place mondiale.
 
L'euro, monnaie d'échange
 
Il faut, pour cela, utiliser tous les atouts possibles. Et l'euro pourrait, à cet égard, constituer un instrument particulièrement utile. Maintenant qu'il a été mis en circulation, ne pourrait-il pas servir la puissance de notre continent et faire pièce au dollar ? Aujourd'hui, la suprématie du billet vert permet aux Américains de faire payer leur déficit par le reste du monde et de placer leur système de production et d'échange à l'abri des aléas monétaires internationaux. Le MNR souhaite que l'euro offrire demain à l'économie des pays européens des avantages comparables à ceux que le dollar procure à celle des États-Unis.
Pareille mutation est parfaitement réalisable pour peu que l'Europe réussisse à faire de l'euro une véritable monnaie internationale d'échange et de réserve. Poussons les pays tiers à constituer leurs stocks de devises non seulement en dollars mais aussi en euros ! Le processus en ce sens est d'ailleurs déjà engagé et doit être encouragé par tous les moyens. Invitons également les entreprises européennes à libeller en euros leurs contrats à l'exportation comme à l'importation ! Facturons de la sorte nos Airbus, nos TGV ainsi que les tirs d'Ariane et payons de la même façon le pétrole et les produits chinois importés.
Si la devise européenne devient ainsi, en concurrence avec le billet vert, une monnaie du commerce mondial, les économies et les industriels européens cesseront d'être tributaires des cours du dollar et des aléas de la politique et de l'économie américaine. L'Europe disposera d'un outil supplémentaire pour sa puissance économique. Une puissance qui devrait être renforcée par la recherche et le développement dont chacun sait qu'ils conditionnent les succès industriels.
 
L'excellence scientifique
 
Dans ce domaine, le paradoxe est total. L'Europe, qui représente, dans l'histoire de l'humanité, le principal foyer de culture et d'intelligence et qui a apporté au monde l'essentiel de ses découvertes, cette Europe connaît aujourd'hui un déclin de la recherche et de l'innovation. Une situation d'autant plus inquiétante que beaucoup de nos scientifiques, mal soutenus, mal aidés et mal considérés, se voient contraints, pour mener à bien leurs travaux, de s'expatrier outre-Atlantique.
Le MNR veut mettre un terme à ce processus délétère et faire de la recherche une grande priorité de l'Europe. Et, si l'Union ne doit pas se substituer aux États dans la définition et la mise en œuvre de leur politique en ce domaine, elle doit en revanche agir comme un incitateur en créant l'émulation et la dynamique. Dans cet esprit, pourquoi ne prendrait-elle pas l'initiative de grands projets qui ne peuvent pas être réalisés à l'échelle d'un seul pays mais que l'Europe dans son ensemble pourrait mener à bien ? Pourquoi, par exemple, ne décide-t-elle pas de ravir aux Américains le leadership de la recherche spatiale ? Pourquoi ne lance-t-elle pas un vaste programme visant à installer une base habitée sur la Lune ou à envoyer des Européens sur Mars ? Ces projets, il est vrai, coûtent cher, mais, en retour, ils provoquent d'innombrables retombées économiques et scientifiques.
 
L'Europe indépendante des Etats-Unis
 
La puissance économique, confortée par l'industrie, la monnaie et la science, est à la portée de l'Europe ; elle peut la conquérir car elle en a parfaitement les moyens. Encore faut-il qu'elle recouvre son indépendance collective qui n'est plus aujourd'hui que juridique et verbale. L'Europe est en effet tenue par toutes sortes de liens, dont la plupart d'ailleurs la soumettent à l'imperium américain. Cette réalité, qui concerne le commerce, la monnaie, la science ou l'industrie, se fait particulièrement pesante sur le plan politique et militaire et crée une situation de subordination que les pays européens ont jusqu'à présent docilement acceptée.
Il est temps maintenant de libérer notre continent de la tutelle de Washington et, pour ce faire, de rompre avec l'Otan, c'est-à-dire de couper le lien par lequel les États-Unis assurent leur domination. Les pays européens doivent sortir de l'Otan pour créer leur propre organisation militaire. Et il n'est pas nécessaire, pour cela, de mettre en cause la souveraineté des États et de créer, comme certains en ont le projet, une armée européenne intégrée. Le MNR propose de constituer une simple alliance, dont l'Otan pourrait d'ailleurs servir de modèle. L'objectif est de coordonner les différentes armées d'Europe, de standardiser leurs structures, leurs équipements, leurs armements, leurs modes d'engagement ainsi que leurs procédures tactiques et d'instituer un commandement commun.
La réalisation d'une telle alliance, indépendante des États-Unis, ne devrait d'ailleurs pas conduire les Européens à se retourner contre les Américains et encore moins à les considérer comme des adversaires. Il s'agit simplement de prendre en compte les données nouvelles du monde d'aujourd'hui. La planète n'est plus divisée en deux blocs antagonistes et, dans le monde multipolaire qui s'ouvre, chaque pôle se trouve en concurrence avec tous les autres.
 
Des frontières pour l'Europe
 
Pareil redressement restera cependant insuffisant si nous ne rendons pas à notre continent la conscience et la fierté de ce qu'il est. Une entité politique qui n'affirme pas ses valeurs, ses traditions et sa culture, bref qui n'est pas fière de la civilisation qu'elle porte, ne peut pas survivre et encore moins peser dans le monde. L'identité est aussi importante que l'indépendance et la puissance. L'Europe n'a donc aucun avenir et cessera d'exister si elle s'élargit au-delà de ses frontières naturelles en acceptant en son sein des pays qui, telle la Turquie, n'appartiennent nullement à sa civilisation. Une entité qui s'étendrait, comme en rêvent certains, du Sahara à la Mésopotamie détruirait l'Europe et ne déboucherait sur rien, sinon sur le chaos. Est-il besoin de le préciser, l'Europe doit rester européenne et n'a de sens que si elle se fonde sur la commune civilisation des peuples qui la composent.
Le MNR demande en conséquence que l'on fixe, une fois pour toutes, les limites ultimes de l'Union. Un exercice géopolitique au demeurant relativement facile à mener : ont vocation à faire partie de l'Europe tous les pays qui procèdent de sa civilisation et qui constituent son continent. Les frontières de l'Union sont donc naturelles : au nord, l'océan Arctique ; à l'ouest, l'océan Atlantique ; au sud, la mer Méditerranée. Quant à l'Est, la frontière ne peut être qu'une ligne ancrée à la Bulgarie au sud et à la Finlande au nord. Jusqu'où cette ligne doit-elle aller vers l'est ? Il est clair qu'elle ne peut comprendre la Russie qui représente une fédération beaucoup trop vaste pour faire partie de l'Union et dont la vocation est d'ailleurs de devenir par elle-même un pôle de puissance. L'Europe doit en revanche entretenir avec cette grande nation des liens d'amitié et de solidarité très étroits. C'est pourquoi il n'est sans doute pas souhaitable d'inclure, dans le périmètre ultime de l'Europe institutionnelle, des pays qui ont traditionnellement vocation à graviter dans l'orbite de Moscou, comme la Biélorussie ou l'Ukraine.
Sur la base de frontières ainsi définies, l'avenir de l'Union devrait être à la fois clair et certain. Les États qui, comme la Turquie, se trouvent à l'extérieur de cette ligne devraient y rester, quitte à signer avec l'Europe des traités d'alliance. En revanche, ceux qui sont à l'intérieur et qui n'appartiennent pas encore aux institutions européennes auraient vocation, le moment venu, à y adhérer.
 
L'Europe fidèle à sa spiritualité
 
Si l'Europe a besoin de frontières physiques, il lui faut aussi des frontières culturelles, c'est-à-dire une conscience de ses valeurs propres, de ses origines communes, de la grandeur de son passé, des œuvres accomplies par ses enfants. Il lui faut éprouver cette différence qui fait qu'elle existe, non pas contre les autres, mais en dehors d'eux. Cette exigence implique également de prendre en compte la dimension spirituelle de notre identité. Celle du christianisme d'abord puisque notre civilisation a été imprégnée et façonnée par des siècles de religion chrétienne, une réalité qui s'impose à tous, que l'on soit ou non chrétien et pratiquant. Mais, au-delà, elle doit retrouver cette transcendance et ce sens du sacré qui, de tout temps et en tout lieu, ont habité nos nations et leur ont donné tant de force et d'humanité. Notre continent ne rentrera pas dans l'histoire sans renouer avec ce qu'il y a de plus profond et de plus sacré dans les valeurs de sa civilisation. L'Europe doit exister de nouveau, non seulement comme une entité économique et politique, mais aussi comme une réalité culturelle et spirituelle.
 
La France moteur de l'Europe
 
Encore faut-il que ce projet de nouvelle Europe soit porté par une force capable de le concrétiser. Et force est de constater que la France est la mieux placée pour accomplir cette mission historique. Elle doit en être le moteur, elle doit incarner cette volonté de renouveau européen, elle doit l'expliciter et le populariser. Le MNR préconise donc que notre nation prenne l'initiative de donner corps à cette autre vision de l'Europe, qu'elle s'en fasse l'avocat auprès des autres gouvernements, qu'elle l'explique aux populations du continent et qu'elle propose aux uns et aux autres une stratégie claire pour faire aboutir ce projet ! Certes, la France ne peut pas construire cette Europe toute seule et, dans le cadre des structures bruxelloises, elle ne pourra jamais imposer ses vues à ses vingt-six partenaires. C'est pourquoi notre pays doit faire le choix d'une démarche non institutionnelle. Il doit privilégier des projets concrets susceptibles d'apporter aux Européens de l'indépendance ou de la puissance et multiplier ces programmes avec audace. Car l'important réside dans les résultats qu'ils produisent et non dans la manière dont ils sont mis en œuvre. Peu importe qu'ils trouvent ou non leur place dans les structures bruxelloises, peu importe qu'ils rassemblent tout ou partie des pays membres de l'Union, l'essentiel est que, sur les questions stratégiques que représentent la défense, l'industrie, la science et la monnaie, l'Europe s'autonomise, se renforce et s'impose.
Pour aller plus loin dans cette voie, la France doit constituer par ailleurs un noyau central de quelques pays européens, afin de créer, autour de son projet d'Europe puissance, un premier cercle formé par exemple des six pays fondateurs, en tout cas des trois plus importants, l'Italie, l'Allemagne et la France. Une initiative de cette nature, rassemblant des nations proches, capables de porter un projet commun et de parler d'une même voix, pourrait peser de façon bénéfique sur les décisions bruxelloises. Si, en effet, ces États votaient systématiquement dans le même sens au sein des instances de l'Union, ils disposeraient d'un nombre de voix suffisant pour influer de façon déterminante sur la marche de l'Europe. Comme toute communauté, l'Europe des nations ne peut pas fonctionner sans un chef de file qui ouvre le chemin. Et seule la constitution de ce petit groupe de pays peut faire de l'Europe une puissance structurée et cohérente capable d'avancer et d'agir.
Il existe donc une voie pour rendre à notre continent son identité, son indépendance et sa puissance et c'est à la France de s'y engager et d'entraîner avec elle les autres nations. Aujourd'hui, les responsables politiques français, même s'ils veulent donner le sentiment de défendre les intérêts de notre pays, cherchent surtout à apparaître comme les bons élèves de la classe européenne. Ce faisant, ils se mettent à la remorque de la Commission de Bruxelles, se bornant à réagir à ses propositions pour généralement les accepter avec une assez grande docilité. Le MNR propose que notre pays modifie profondément son attitude et qu'au lieu de suivre ou de subir, de contester ou d'accepter, il ouvre une voie, il porte un projet, il propose, il entraîne et il rassemble.
 
L'Europe pour l'équilibre du monde
 
Tel devrait donc être le projet européen de la France qu'il faudrait promouvoir en lieu et place du projet bruxellois. Alors que les européistes cherchent à détruire les nations pour édifier une construction purement juridique, sans identité ni frontière, sans force ni souveraineté, sans souffle ni esprit, le MNR veut faire de notre continent une grande puissance autonome, enracinée dans sa civilisation et respectueuse des nations qui la composent. Si pareil projet voyait le jour, ce serait pour notre continent, comme pour la planète, un changement majeur et salutaire. Car la construction d'une puissance européenne servirait la paix et l'équilibre du monde. Aujourd'hui, la planète se trouve placée sous l'influence exclusive d'une superpuissance aux positions parfois excessives. De plus, les forces économiques et diplomatiques qui régissent le globe se révèlent souvent brutales et manquent de modération. L'Europe, grâce à sa maturité historique et aux valeurs de sa civilisation, reste, plus que toute autre, porteuse d'équilibre et de mesure. Son émergence comme grand pôle de puissance conduirait à stabiliser, à réguler et à pacifier la vie internationale.
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