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Message par Invité Mer 2 Sep - 18:30

Pour que vive la France
Les propositions : la France à nouveau
Chapitre 9 : DOUCE FRANCE
 
L'harmonie est l'une des qualités propres à notre civilisation. De tout temps, notre nation a trouvé ses formes d'expression les plus achevées dans l'équilibre et la mesure, dans cette aptitude toute particulière à marier en un même élan des éléments apparemment opposés : la force et la douceur, la nature et la cité, le beau et l'utile, le communautaire et le personnel. Douce France, disait-on dès la Renaissance, et pourtant grande et forte France fermement affirmée au fil des siècles.
N'est-ce pas d'ailleurs ce qui émane de l'héritage que nous ont légué nos ancêtres, eux-mêmes issus de ce "peuple ami du cordeau et du plantoir" célébré par Péguy? Les châteaux si harmonieux des bords de Loire, les villages baignés de soleil des coteaux de Provence, les monuments majestueux de Paris, les lignes élancées des cathédrales de Champagne, les bocages tant travaillés de Normandie, les côtes déchiquetées de Bretagne, les forêts profondes de Picardie, toutes ces richesses naturelles et architecturales sont là pour témoigner que l'harmonie est une qualité permanente de notre patrimoine et de notre territoire.
 
Le retour aux équilibres
 
Aussi voulons-nous la cultiver comme un don divin non seulement dans le domaine des valeurs, de la morale et du spirituel, mais également dans les réalités tangibles de la nature, des campagnes et des villes.
Or, aujourd'hui, l'harmonie de notre territoire est compromis. Maîtrisant mal le pouvoir que leur donnent la science et la technique, les gouvernements de notre pays, gagnés par la démesure et les effets destructeurs de la société matérialiste, ont, au fil des décennies, rompu l'équilibre de notre territoire et de notre environnement.
Comme un tissu cancéreux multiplie les cellules monstrueuses, nos villes ont sécrété des quartiers informes et déracinés où le mal vivre est devenu endémique.
Quant aux campagnes, beaucoup se vident de leurs habitants et laissent certaines de leurs terres retourner à la jachère. Fleuves et rivages ont perdu leur pureté, l'air que nous respirons s'est chargé de souillures, la nature a été mutilée par le béton ou les produits chimiques. Les équilibres globaux de la planète comme son climat sont eux-mêmes menacés. Les hommes en sont menacés quand ils ne sont pas déjà atteints dans leur santé et même dans leur équilibre psychique. Voilà pourquoi le retour de l'harmonie dans la nature, les campagnes et les villes, constitue pour le MNR un objectif politique de première importance.
 
L'impératif écologique
 
D'autres parleraient d'écologie. Pourquoi pas? L'écologie s'intéresse à la sauvegarde du milieu naturel propre à l'épanouissement de la flore, de la faune et de l'espèce humaine. Il s'agit là d'un impératif de conservation de notre patrimoine naturel essentiel au retour de l'harmonie et donc parfaitement conforme à la philosophie politique du MNR. Cet impératif écologique s'inscrit d'ailleurs pleinement dans notre combat pour la défense de notre identité car cette dernière ne fait qu'un tout. Elle constitue un patrimoine humain, culturel, mais aussi naturel. Et il y a quelque chose d'absurde à vouloir opposer l'homme à la nature et à ne se préoccuper que des équilibres touchant à la survie de la faune et de la flore, comme le font les Verts, mais nullement de ceux qui conditionnent la survie des communautés humaines. Pourquoi les écologistes veulent-ils à tout prix préserver les espèces animales et acceptent-ils que les peuples et les civilisations disparaissent?
Refusant cette vision anthropophobe, le MNR entend promouvoir une vision écologique globale qui place sur le même plan la préservation de la nature et la défense de notre civilisation car l'une et l'autre fondent l'identité de notre peuple.
 
Respecter la nature
 
Cette disposition se révèle d'autant plus nécessaire que l'homme n'est pas un être abstrait. Doué d'une réalité charnelle et temporelle, il est enraciné dans un sol et n'existe qu'au sein de la nature dont on ne peut le séparer. À toutes les époques, il a cherché à dominer cette dernière, à l'exploiter et à la façonner. Depuis la chasse et la cueillette de la préhistoire, en passant par les grands déboisements du Moyen Âge, jusqu'aux percées autoroutières d'aujourd'hui, l'homme a toujours voulu soumettre la nature. Et, en agissant ainsi, il est dans son rôle s'il assume les devoirs que lui confèrent ses droits. L'homme peut soumettre la nature à condition de la protéger.
Pour nous, le retour à l'harmonie implique donc que, dans ce domaine également, le nécessaire et légitime impératif de protection soit remis à l'honneur. Pour ce faire, l'homme doit renouer avec les lois fondamentales de la nature, comprendre que celle-ci comporte également une part de sacré et qu'à ce titre il doit la respecter.
 
Protéger les animaux
 
Aussi le MNR entend-il rappeler que l'homme a le devoir de protéger les animaux en préservant leur milieu de vie et en leur évitant toute situation dégradante et toute souffrance inutile.
Nous voulons donc mener un vaste programme d'amélioration de la vie animale. Les espèces sauvages devront bénéficier d'une meilleure protection. Chaque fois que des méthodes de substitution existent, l'expérimentation sur les animaux devra être proscrite. Les techniques d'élevage industriel devront dorénavant prendre en compte les exigences propres au respect de la vie animale. Quant aux conditions dans lesquelles s'effectuent le transport et l'abattage des bêtes de boucherie, elle devront dorénavant être conformes aux normes d'hygiène et aux règles éthiques de notre civilisation européenne. Enfin, des moyens seront dégagés pour mieux secourir les animaux domestiques abandonnés et mieux sanctionner ceux qui les martyrisent.
Parallèlement à la défense de la vie animale, nous voulons veiller à la sauvegarde de la nature et entreprendre de réparer les dommages que l'homme lui a causés au cours des dernières décennies.
 
Maîtriser le développement
 
Les techniques pour y parvenir sont connues et nous voulons donc les voir mises en œuvre à grande échelle. Certaines d'entre elles, qui font appel aux connaissances scientifiques les plus avancées, devront être encouragées, car le respect de la nature n'implique pas, comme le voudraient certains, le retour au passé, la réintroduction du char à bœufs ou la remise en service des moulins à vent. Le MNR considère au contraire que la science et la technique, loin d'être des ennemis de la nature, peuvent la servir. C'est seulement leur utilisation perverse qui a porté atteinte à la qualité de notre environnement, mais, employées à bon escient, elles permettent à l'homme de contrôler les pollutions de toutes sortes et contribuent au rétablissement des nécessaires équilibres écologiques.
Nous sommes donc partisans de poursuivre activement le développement de notre pays mais de mieux le maîtriser pour qu'il respecte l'harmonie de la nature. C'est à cette tâche que nous voulons nous consacrer avec ardeur pour protéger la planète, réduire massivement les pollutions de l'air et de l'eau, faire disparaître les déchets, limiter le bruit et les atteintes aux sites naturels.
 
Réguler la mondialisation
 
Pour cela, il faut d'abord réguler la globalisation car l'aggravation des problèmes écologiques est très largement la conséquence d'une production industrielle débridée ainsi que de l'explosion des transports générés par le mondialisme. Mettre de l'ordre dans la mondialisation est donc indispensable à la lutte pour l'environnement. Faute de quoi la cimenterie installée sur la rive sud de la Méditerranée, qui pollue de ses poussières corrosives tout son environnement, sera toujours plus compétitive que telle autre parfaitement propre implantée près de Marseille. La réduction des pollutions, l'amélioration de la qualité des productions industrielles ou l'abaissement des consommations impliquent l'instauration de normes, voire de taxes intérieures qui nécessitent, comme le propose le MNR, la mise en œuvre d'écluses douanières aptes à lutter contre le dumping écologique.
 
Priorité à la lutte contre les pollutions
 
Pour peu que ces régulations soient assurées, la recherche d'un développement propre et durable pourrait donner un nouveau souffle industriel à l'Europe. Dès lors que les productions des pays tiers qui ne respecteraient pas les impératifs écologiques seraient sévèrement taxées, la France et l'Europe pourraient, à l'échelle de la planète, jouer un rôle moteur dans la lutte contre les pollutions et les rejets de gaz à effets de serre ainsi que dans le respect de la nature.
Il s'agirait à cette fin de renforcer les normes de production pour le respect de l'environnement. Tous les domaines devraient être concernés que ce soient les rejets de produits polluants liquides ou gazeux, l'effet de serre, ou la recyclabilité des produits.
Pour réaliser ces objectifs, nous voulons que l'État et les collectivités locales mettent en œuvre des moyens importants. Une réglementation très stricte sera imposée aux pollueurs. Un corps d'agents de l'État, spécialisés dans la lutte contre la pollution ,devra être créé. Quant aux moyens financiers nécessaires pour mener à bien cette entreprise, il reviendra à l'État de les mobiliser auprès des industriels.
Il s'agira d'oeuvrer à la reconstitution des équilibres naturels en jugulant les émissions de CO2 et autres gaz toxiques, en organisant l'assainissement systématique des cours d'eau, en traitant les déchets et en luttant contre le bruit.
 
Le service plutôt que la vente
 
Nous voulons cependant agir en amont, afin que la lutte contre les pollutions soit intégrée à la conception même des produits et à l'organisation du système économique. Le MNR propose dans cet esprit que l'on développe, pour des objets d'utilisation courante comme l'électroménager ou l'électronique, une économie davantage conçue comme un service complet que comme une vente pure et simple. L'idée est que les appareils soient livrés, entretenus puis repris et recyclés par la firme comme cela se pratique déjà par exemple pour les photocopieuses. Ce système conduit les entreprises à optimiser la durée de vie des produits et à les retraiter. Il limite donc les utilisations de matières premières en même temps qu'il offre aux clients un meilleur service ainsi que l'accès permanent aux dernières technologies. Un tel mode de fonctionnement recentre par ailleurs l'activité sur le service de proximité au détriment de la production délocalisée.
 
Développer les énergies propres
 
Sur la question de l'énergie, essentielle dans la lutte contre les rejets de gaz à effets de serre, le MNR entend que la France et l'Europe prennent toutes les initiatives nécessaires pour respecter les accords de Kyoto et réduire notre dépendance énergétique.
Pour ce faire, des efforts considérables doivent être entrepris pour réduire notre consommation d'énergie : isolation des bâtiments, limitation de la puissance et de la consommation des véhicules, développement du ferroutage et des transports collectifs.
Il convient également de revoir la structure de la production d'énergie en France : maintien, et modernisation du nucléaire, développement des biocarburants et de l'hydrogène comme combustible, généralisation des énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, géothermie).
 
Valoriser la recherche écologique
 
Il est par ailleurs indispensable de faire entrer l'écologie scientifique dans les sphères de la recherche et de l'enseignement supérieur alors qu'elle est aujourd'hui encore souvent traitée par des organismes marginaux. Nous voulons donc faire sortir cette discipline de son isolement de façon que les préoccupations liées à l'environnement soient placées au cœur de la recherche industrielle. Un développement important en ce domaine constitue en effet la seule voie pour relever les défis écologiques auxquels nous sommes confrontés.
 
Sauvegarder le patrimoine naturel
 
La politique préconisée par le MNR consiste par ailleurs à reconstituer le patrimoine naturel de notre pays. Nous voulons dans cette perspective préserver les paysages traditionnels et engager un vaste programme de réhabilitation des sites naturels. À cette fin nous proposons de rétablir, là où c'est nécessaire, l'harmonie des espaces ruraux, de protéger et de développer les massifs forestiers, notamment sur les terres en jachère, et de mener des actions coordonnées d'embellissement des paysages prévoyant par exemple des plantations, des remodelages de terrain ou des destructions de bâtiments. Dans cet esprit, nous voulons procéder à l'enfouissement de toutes les lignes Telecom et EDF (basse et moyenne tension) qui enlaidissent nos campagnes et nos villages. L'équilibre et la beauté doivent ainsi redevenir la règle dans nos terroirs et nos provinces.
 
Sauver les campagnes
 
L'écologie au sens strict ne peut cependant suffire à rétablir l'harmonie sur notre sol. Déjà, dans les campagnes, pourtant par définition proches de la nature, d'autres moyens sont à mettre en œuvre pour conjurer les effets funestes des programmes agricoles conduits depuis plusieurs années par l'Europe bruxelloise. Au nom d'une agriculture intensive jugée plus rentable, les technocrates ont en effet poussé au remembrement, à l'utilisation massive d'engrais minéraux et de pesticides, provoquant ainsi la ruine des sols. Sous couvert de productivité, ils ont, dans le même temps, organisé un nouvel et massif exode rural qui est en train de vider nos campagnes et de retirer la vie de nos villages.
Le phénomène est spectaculaire. Dans beaucoup de bourgs, les commerces disparaissent, les services publics sont déplacés et, lorsque les vieux meurent, les maisons sont fermées définitivement. Dans les champs, les jachères progressent et de nombreuses exploitations cessent leur activité. En quarante ans, la population active agricole a ainsi été divisée par cinq, si bien que moins d'un million de personnes travaillent désormais à temps plein dans l'agriculture. Le nombre d'exploitations est tombé en dessous de six cent mille et près d'une centaine d'entre elles disparaissent chaque jour. Et comment d'ailleurs en serait-il autrement quand le niveau de vie des paysans n'a pas crû au même rythme que celui des autres Français et que beaucoup d'entre eux sont en dessous du seuil de pauvreté ?
Cette politique de mort menée dans les campagnes est intolérable. Intolérable parce que le monde paysan assure selon nous trois fonctions essentielles au service de la nation.
 
Les paysans au service de la nation
 
La première consiste évidemment à produire ce dont nous avons besoin pour notre subsistance. Or, aujourd'hui, en raison des accords internationaux et de la Politique agricole commune, l'agriculture française doit réduire ses productions alors même que les importations agricoles augmentent. Situation à la fois absurde et insupportable : comment, en effet, une grande nation comme la France peut-elle accepter de se mettre en état de dépendance pour des produits aussi essentiels que les denrées nécessaires à l'alimentation de sa population? Pour le MNR, il est donc vital que l'agriculture française soit à nouveau en mesure d'assurer l'autosuffisance alimentaire de notre pays.
La seconde fonction du monde rural est liée au maintien des terroirs car, ne nous leurrons pas, la nature sauvage n'existe plus en France depuis des siècles. Tous nos paysages ont été façonnés au fil des générations par la sueur et parfois le sang de nos paysans. Qui, se promenant dans nos campagnes, n'a pas été frappé de constater que la moindre parcelle de terroir est le fruit du travail des hommes, au point que chaque coteau, chaque vallon, porte un nom qui remonte à la nuit des temps? Et l'on voudrait que nos paysans rompent avec cette tradition et mettent un terme à cette occupation multimillénaire de notre sol ! Ce serait là une régression inconcevable. Les paysans sont les gardiens de nos terroirs, les jardiniers de nos paysages et le MNR entend bien qu'ils le restent.
Quant à la troisième fonction, elle se révèle encore plus importante car elle touche, à travers l'harmonie du territoire, à l'équilibre psychologique de notre peuple. Il serait en effet absurde que chez nous toute la vie se concentre dans les villes, surtout lorsqu'on connaît les problèmes qui s'y développent. Notre nation a besoin de l'équilibre que lui procure le monde paysan, porteur de valeurs indispensables à l'harmonie mentale et spirituelle de nos concitoyens.
Chaque peuple aspire en effet à être enraciné dans un territoire et, en France, nous le sommes collectivement par le truchement du monde rural implanté dans nos terroirs. Et si ce lien entre le peuple et son sol venait à se rompre, notre patrie risquerait de s'étioler comme un arbre dont on a coupé les racines. Aussi voulons-nous maintenir la vie dans les campagnes et même l'y développer.
 
Non au désert rural
 
Le MNR préconise donc une politique d'envergure pour lutter contre la désertification rurale. À cet égard, nous entendons favoriser systématiquement le maintien et la création d'activités dans les villages. Ainsi les services publics doivent être assurés dans les bourgs et ce, quelle qu'en soit la rentabilité dont les critères habituels n'ont pas de sens en la matière. Le territoire doit être maillé par un réseau de transports en commun. Mais ce sont surtout les artisans, les commerçants, les petites et les moyennes entreprises qui doivent selon nous être encouragés à se développer dans les terroirs. Le télétravail, le développement des réseaux de communication modernes à haut débit devraient être mis à profit pour faciliter le déplacement à la campagne de nombreuses entreprises offrant de surcroît à leurs employés un cadre de vie susceptible de les séduire.
Pourtant, l'essentiel n'est pas là, car le dépérissement des zones rurales résulte de la mort de l'agriculture et, en l'état actuel des choses, la vie ne renaîtra pas dans les campagnes si l'on ne sauve pas l'activité agricole coûte que coûte.
 
Non à la Pac
 
Pour y parvenir, le MNR entend mettre en cause la Politique agricole commune (PAC) de Bruxelles. Après avoir servi les intérêts français et continentaux, les mécanismes agricoles européens ont en effet été peu à peu pervertis par le libre-échangisme le plus débridé. Sous la pression internationale, des accords de libre-échange ont ainsi été multipliés avec d'innombrables pays et le système du soutien aux productions, clef de voûte de la politique européenne pendant trente ans, a été abandonné pour un mécanisme d'aide aux producteurs comparable à celui pratiqué par les Américains.
Ce faisant, la Commission européenne a engagé un processus de baisse des prix, baisse théoriquement compensée par des subventions directes aux agriculteurs. Dans la réalité, la Commission cherche à aligner les prix des denrées agricoles européennes sur les cours des marchés mondiaux et, quand on sait que ceux-ci sont fluctuants car manipulés par les spéculateurs et qu'ils s'établissent toujours en dessous des prix de revient de notre agriculture, on comprend pourquoi les choses vont si mal. Totalement dépendants de la bureaucratie bruxelloise, les agriculteurs doivent en attendre chaque année les subventions qui leur permettent de vivre. Une situation d'autant plus préoccupante que ce soutien se réduit à mesure que les responsables bruxellois décident de diminuer les effectifs de paysans.
Cette méthode d'aides directes mène donc à la destruction progressive du métier d'agriculteur. Comment, en effet, pourrait-on maintenir longtemps une profession soumise à de telles contraintes? Prix insuffisants, bureaucratie tatillonne, incertitudes sur l'avenir, endettement massif, autant de servitudes qui empêchent les paysans de se sentir utiles, autant d'entraves qui ne peuvent qu'entraîner à terme la disparition du monde paysan.
 
Les trois objectifs
 
Voilà pourquoi nous voulons mettre un terme à cette dérive catastrophique et reconstituer une nouvelle politique agricole visant trois objectifs prioritaires.
Le premier est celui de l'indépendance agricole de la France et de l'Europe qui doit rendre à notre pays la sécurité et la liberté que procure la certitude de pouvoir disposer, quoi qu'il arrive, des denrées indispensables. Denrées que notre pays et notre continent peuvent parfaitement produire, car ils disposent sur leur sol des capacités agraires suffisantes pour assurer cette sécurité alimentaire.
Le second objectif concerne le revenu des agriculteurs qui doit selon nous retrouver la parité avec celui des professions urbaines, notamment pour son évolution dans le temps.
Enfin, le troisième objectif est celui de la qualité des produits. À une époque où la manipulation industrielle des productions nuit à la saveur des denrées alimentaires et fait peser des menaces sur la santé publique, quand elle ne provoque pas des contaminations effectives, nous considérons qu'il est essentiel d'organiser le retour à une vraie qualité des produits.
 
La préférence européenne
 
Pour atteindre ces objectifs, le MNR veut rétablir la préférence européenne et, pour ce faire, assurer la protection des agricultures nationales aux frontières extérieures de l'Europe. Dans ce cadre, nous proposons de prendre des mesures toutes particulières pour stopper l'importation de denrées susceptibles d'être produites directement en France et sur le continent.
Il est en effet absurde que la France, par exemple, laisse pénétrer sur son territoire des quantités considérables de produits de substitution aux céréales alors qu'elle dispose d'une surcapacité de production dans ce domaine. De même, au nom de quelle logique folle faudrait-il que notre nation laisse envahir son marché par des millions d'hectolitres de vins étrangers bas de gamme quand il n'est pas de pays plus viticole que la France?
 
Les prix garantis
 
Forte de cette priorité accordée en Europe aux produits européens, la nouvelle politique agricole voulue par le MNR pourra rétablir un système de prix minimum garantis. Dès lors que des écluses douanières préservent le marché français et européen du marché mondial, il redevient en effet possible de pratiquer la vérité des prix à l'intérieur de l'Europe, c'est-à-dire de les stabiliser à un niveau minimum suffisant pour permettre aux agriculteurs de vivre décemment de la vente de leur production.
À cette fin, nous préconisons de soutenir les cours lorsque ceux-ci descendent en dessous du seuil garanti. Un tel mécanisme permet d'émanciper les agriculteurs des bureaucraties européenne et nationale, les faisant passer de l'état d'assistés à celui, normal, d'acteurs économiques. Il les libère psychologiquement d'une situation précaire et humiliante pour leur rendre la plénitude de leur fonction dans la société.
 
Les paysans libérés
 
Pour amplifier cette amélioration, nous proposons par ailleurs de réduire le poids des charges et des contraintes qui pèsent actuellement sur les paysans. Il s'agit de mettre un terme à la surveillance quasi-policière qu'exerce actuellement une armée de fonctionnaires parfois aidée d'hélicoptères, voire de satellites. Le MNR veut des paysans libres qui retrouvent leurs droits ancestraux. Nous voulons donc abroger le monopole sur les semences et l'insémination, alléger les structures professionnelles et mettre en place une législation antitrust propre à renforcer le poids des paysans face aux centrales d'achat de la grande distribution.
Parallèlement, nous proposons d'alléger les charges fiscales qui pèsent sur les résultats d'exploitation, l'amortissement du matériel et le foncier. Nous voulons aussi baisser la TVA sur les fournitures agricoles. Ainsi, les paysans retrouveront le moyen de gagner dignement leur vie en percevant une juste rémunération qui corresponde directement au fruit de leur travail.
 
Une production de qualité
 
Cette politique de baisse des charges, de prix garantis et de préférence communautaire apparaît d'autant plus viable qu'elle a été mise en œuvre, en tout cas pour ce qui est des prix et de la préférence, pendant plus de trente ans par l'Europe communautaire sans rencontrer de difficultés majeures. Il est vrai qu'elle a été abandonnée au motif qu'elle coûtait trop cher, provoquait la surproduction et poussait à une agriculture polluante. En réalité, ces objections ne tiennent pas dès lors que cette politique est complétée, comme nous le souhaitons, par un volet régulant le système et favorisant la qualité par rapport à la quantité.
Cet impératif s'impose d'abord pour des raisons écologiques et de santé publique. Lorsqu'on maltraite la nature, elle se venge. L'augmentation artificielle des rendements porte atteinte à la qualité sanitaire des produits qui, pour certains, finissent par devenir dangereux pour la consommation.
Mais l'avantage de la qualité sur la quantité est aussi d'ordre économique. À quoi sert-il en effet de produire à grands coups d'engrais cent quintaux à l'hectare, si le blé ainsi récolté n'est pas panifiable et ne peut être vendu qu'à vil prix? À l'inverse, une production de qualité, même en quantité limitée, est d'un meilleur rapport financier pour l'exploitant car elle permet de réduire, par exemple, la consommation intermédiaire d'engrais et de pesticides, à la fois coûteuse et polluante, et, dans le même temps, d'écouler la récolte à un meilleur prix, les denrées de qualité se vendant plus cher.
 
Le bien manger
 
Nous voulons donc, à l'abri de nos frontières, encourager le développement d'une agriculture douce qui privilégie la qualité et qui, ce faisant, limite la production et améliore les revenus des agriculteurs. Une politique qui permettra par ailleurs de rétablir la qualité de nos aliments et de renouer avec la tradition française du bien manger. Rappelons-nous, il y a presque deux cents ans, Brillat-Savarin affirmait déjà que "la destination des nations dépend de la manière dont elles se nourrissent".
Les productions artisanales et traditionnelles qui font la saveur de notre cuisine et son renom seront promues. Appellations d'origine et labels seront généralisés et bénéficieront d'une protection juridique comparable aux brevets. Nous voulons que les techniques de fabrication traditionnelles soient maintenues, les circuits locaux de distribution privilégiés et que l'agriculture de terroir bénéficie d'avantages fiscaux. Ainsi les fromages au lait cru, la charcuterie artisanale et tous les produits de nos terroirs pourront-ils, sans risque sanitaire, continuer d'être largement consommés. De même, la filière dite biologique qui privilégie les méthodes douces et le respect de la nature pour mieux défendre la santé des consommateurs sera-t-elle encouragée.
En outre, nous entendons que les produits trafiqués dont rien ne prouve qu'ils ne sont pas dangereux pour la santé soient prohibés. Ainsi en est-il par exemple du bœuf aux hormones ou des organismes génétiquement modifiés (OGM) qui doivent être interdits à la consommation sur notre territoire tant que leur inocuité n'aura pas été prouvée. Ainsi réorganisée au service de la qualité alimentaire, l'agriculture française pourra être sauvée et, ce faisant, sauvegarder le monde paysan et rétablir l'harmonie dans nos campagnes.
 
Humaniser les agglomérations
 
Dans les villes aussi nous voulons rechercher une meilleure harmonie pour nos compatriotes, car les agglomérations, et surtout les grandes métropoles, n'offrent plus la qualité de vie que leurs habitants sont en droit d'en attendre. Aux difficultés liées aux transports, au bruit, à la pollution, s'ajoutent les effets du déracinement propre à l'immigration, de la peur engendrée par l'insécurité et de la déprime que favorise un urbanisme souvent laid et déshumanisé. Autant de mécanismes funestes qui ne relèvent cependant pas de la fatalité et peuvent être inversés par une action volontaire des pouvoirs publics.
À cet égard, le MNR est partisan d'une politique efficace d'aménagement du territoire, propre à stopper le développement des mégapoles et à favoriser celui des villes moyennes. Les petites collectivités étant davantage à l'échelle de l'homme peuvent en effet lui offrir les conditions d'une vie plus équilibrée et plus harmonieuse.
 
Civiliser les banlieues
 
Dans les grandes villes, ce sont essentiellement les banlieues et les cités dites sensibles qui créent les plus graves difficultés, aussi est-ce à ce niveau, c'est-à-dire à la racine, que nous proposons d'aborder les problèmes. La réalité est simple : les banlieues connaissent une crise majeure parce qu'elles sont peuplées en majorité d'immigrés et que s'y développent donc tous les maux liés à l'immigration, le déracinement culturel, le chômage, la délinquance, la drogue et la violence.
Or, que fait l'établissement politicien face à cette situation particulièrement inquiétante? Adepte de la technique de l'autruche qui consiste à se mettre la tête dans le sable pour ne pas voir la réalité, il prône la politique dite "de la Ville", politique purement matérialiste qui consiste à réhabiliter à grands frais des immeubles qui sont à nouveau dégradés avant même la fin des travaux, à multiplier les stages, les activités sportives, éducatives et ludiques pour les jeunes désœuvrés sana empêcher certains de retourner à la délinquance passé le seuil de la maison de quartier. Il encourage la création de commerces ou de lignes d'autobus qui sont pillés ou rackettés dès leur ouverture. Et, pour couronner le tout, il demande aux policiers de cesser d'être répressifs et de rechercher l'amitié et l'estime des jeunes loubards.
Ignorant délibérément les données objectives du drame des banlieues, traitant les effets et non les causes, le système ne parvient évidemment pas à résoudre le problème et laisse ces quartiers basculer dans la barbarie.
La politique préconisée par le MNR est d'une tout autre nature. Elle vise à rétablir dans ces cités les règles élémentaires de la civilisation.
 
Assainir les cités
 
Nous voulons d'abord imposer le retour à l'ordre et à la loi par les méthodes républicaines de la répression et de la sanction. Nous entendons également organiser une diminution progressive du nombre des étrangers, et en particulier des clandestins, dans les cités. Un tel processus permettant de traiter le problème à la racine, ces banlieues pourront alors être progressivement pacifiées.
Moins les lois seront bafouées, moins les immigrés seront nombreux et plus la politique de dévolution des logements HLM à leurs occupants français pourra prendre de l'ampleur. Les candidats à la propriété seront en effet regroupés dans des quartiers homogènes qui s'étendront à mesure que le nombre de postulants augmentera. Or, ces quartiers seront naturellement mieux tenus et plus agréables à vivre, ils connaîtront un style de vie plus normal et plus paisible et feront l'objet de la part de leurs occupants d'une plus grande attention quant à l'entretien des espaces publics, des parties communes et des équipements collectifs.
La population se stabilisera, s'enracinera et une véritable vie de quartier s'instaurera peu à peu. À ce moment-là seulement, nous pourrons réinsérer la cité dans la ville. Car, une fois la sérénité et la sécurité rétablies, nous pourrons faire revenir les activités et les commerces, mener des opérations architecturales d'embellissement et entreprendre la démolition des immeubles les plus laids.
 
Embellir les villes
 
Le MNR est à cet égard partisan de promouvoir une architecture douce et enracinée en rupture avec la pratique issue des années soixante. Conçues selon les préceptes fous de la charte d'Athènes, les constructions réalisées dans les décennies qui ont suivi la guerre ont gravement attenté à la beauté de nos villes. Ce n'est pas pour rien que Salvador Dali dénommait cette architecture brutaliste "l'architecture d'autopunition". Par la ségrégation des activités, la suppression des rues, des places et des façades, par le choix de formes géométriques infantiles et par l'échelle des bâtiments en rupture avec les quartiers traditionnels, Le Corbusier et ses collègues apprentis sorciers ont brisé l'harmonie de nos cités que des siècles avaient pourtant réussi à créer et à conserver.
Accompagnant un processus déjà largement engagé, nous voulons donc bannir cet urbanisme fou et lui substituer, comme le font déjà beaucoup d'hommes de l'art, une architecture douce qui, par le choix des formes, des couleurs, des matières et des volumes, respecte la dimension de l'homme et les contraintes de l'environnement. Une architecture qui soit résolument contemporaine car notre époque doit elle aussi développer son propre style, un style qu'à l'instar de nos ancêtres, elle doit pouvoir imbriquer dans des constructions anciennes.
Pour le MNR, la beauté ne relève pas du superflu mais correspond au contraire à une nécessité d'ordre vital, indispensable à l'œuvre civilisatrice à laquelle les Français doivent de nouveau se consacrer. Renouant avec la tradition, notre civilisation doit redevenir bâtisseuse et multiplier les constructions nouvelles ayant un effet d'embellissement. Nous ne devons pas craindre d'édifier des monuments : même s'ils ne sont pas utiles au sens économique du terme, leur existence se révèle indispensable à la beauté et à l'équilibre de nos cités.
 
L'harmonie du pays
 
Respect de la nature, protection de notre environnement, regain agricole, retour de la vie dans les campagnes, qualité de la nourriture, architecture douce, humanisation et embellissement des cités et des villes, tels sont les moyens que nous proposons pour rétablir la qualité de vie et l'harmonie qui permettront à notre pays de continuer à mériter le nom si envié de douce France.
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